Je vis dans un petit paradis, un paradis au bout d’un chemin d’argile, au pied d’une large étendue de collines sauvages, nourrie par la quiétude du paysage […]La nature nous parle et nous instruit, parfois capricieuse, parfois généreuse. Nous vivons au rythme solaire et vénérons la pluie, l’eau précieuse et rare. Ici, c’est le privilège d’un nouveau monde où tous les sens sont en éveil. Nous profitons de la vie. […] On économise tout sauf la parole et notre énergie […] Pourtant il n’est pas facile au quotidien de retenir son “espèce humaine”. Mais non, nous n’avons pas envie de cambrioler notre environnement. Nous ne sommes pas des écologistes, nous respectons simplement la nature, celle qui crée un émerveillement, celle qui éveille nos sens au petit matin, celle qui caractérielle nous oblige à écouter les saisons, celle qui habille notre espace vital. La vie au cabanon – ils avaient bien raison les anciens occupants -, c’est un petit paradis que l’on s’invente et qui nous va bien.
