Je me laisse transporter dans le tumulte d’un quotidien qui suit son cours mais reste indifférent à certaines de mes bonnes volontés.
L’inspiration sera soumise à la préservation de mes repères car rien ne vaut le confort de ses convictions lorsqu’autour de soi tout s’agite dans tous les sens et ne jamais aboutit.
Le « flou » artistique a tenté de m’effleurer, mais je n’ouvrirai pas le bal sans conquérir la nouveauté. J’entends au cœur de la terre des messages de mémoires qui fredonnent à ma raison. J’ouvre alors une voie pour illustrer le parcours de mes prochaines rencontres.
C’est autour d’un bassin que le rythme des discussions va apaiser mes esprits, bercés par le chant de l’eau.
Là je retrouve mes dryades qui me caressent de leur volupté et susurrent au creux de mon écoute des souhaits alléchants. Ici, l’on peut étudier la nature et comprendre l’évolution de la vie tout en déchiffrant le discours des arbres. L’on peut narrer le courage des guerriers qui exercent leur force pour maintenir la paix. Et, l’on peut s’adresser au grand sage pour entendre la raison.
Je n’ai nulle envie de quitter cette terre qui apporte toute la richesse à mon expression. Je n’ai nul besoin de répondre au mystère qui fait du droit oblique toute une soit disant révolution.

Sentir que tout mon être peut se satisfaire de sa simplicité parce que son cœur lui dicte des vérités, ses propres vérités, c’est une valeur que je ne saurai quitter. Je touche en milliard de gestes la pureté de notre histoire. Je tiens entre mes doigts l’indomptable prêtresse de la vie. Terre. Je touche terre !

Voilà ! Je respire et j’aspire. J’inspire et je m’inspire. Je vais vous satisfaire, je vais me satisfaire. Divas, Seigneurs, enfants de la terre, écorces et arbres majestueux, peuples et costumes, mythes et légendes, monde enchanté, sages, Reines, curieux animaux…

Plus je contemple l’avant, plus j’aperçois mon devenir. De ces formes qui se dessinent et s’élèvent à chaque instant, je vois se construire une longue histoire, une belle histoire qui semble ne pas avoir de fin car elle ressemble au récit d’une époque, pas à pas tracé face aux exigences de notre existence. Tout semble se relier. Comme une étoile filante que je peux observer, si vite éteinte, si éternelle sera sa vie dans mon regard.

Je déguste enfin le temps, celui qui me permet de savourer chaque seconde autour de ma terre. Je façonne et j’extrais toute la jouissance de mes goûts, subtiles, raffinés, corsés, amères. Je grignote ce doux plaisir de concocter l’unique.

Formes et couleurs, comme un quelque chose de jamais vu. Je vous invite à régaler vos sens.

Une belle année 2013