Cette année-là, j’ai envie de couleurs… Les idées qui surgissent doivent s’illuminer d’un jet de subtilité presque hasardeux. La forme s’éveille jour après jour, patiente et rassurante. Que vive cette matière fragile… Cette matière si généreuse dépasse le temps de la sagesse pour s’offrir à la volonté d’une passion. Si douce est sa chair, si brutale sera sa métamorphose. Tant de rigueur pour atteindre l’ultime étape de l’incandescence, et pourtant tant de splendeur. Voici que s’offre à nos regards le mystère de la création apaisant toute inquiétude. J’aborde l’Asie, et sculpte un peuple qui a le pouvoir d’accéder à la sérénité de l’esprit. J’approche l’Afrique, où j’irai un jour pour y découvrir un monde au regard profond. Je montre mes états d’âme, des idées comme cela ne s’expliquent pas. Et je façonne des animaux, qui conservent l’image de l’évolution du monde.