L’argile, cette matière malléable, douce et plastique, immuable et présente, se mêle à nos doigts pour innover un idéal sous l’influence de l’eau et du feu, jusqu’à atteindre l’image de ce qui nous paraît beau. L’argile s’apparente à la chair, fragile et périssable, et l’homme la façonne à son image pour atteindre l’éternité et dévoiler son identité. L’argile s’anime et se transforme au gré des intuitions. Elle nous transporte de sa douceur, de son caprice, vers l’exactitude de nos états d’âmes. Touchez-là, elle respire sous nos sens. Sensible, elle nous touche. Elle est en communion avec nos ressentis. Elle communique, elle suppose, elle inspire, elle m’inspire. Cette matière, je l’ai faite mienne et la voici mouvante sous le geste appliqué de mes pensées. Que dire si ce n’est qu’elle me transpire et qu’elle permet à mon tourment ou à mes joies de naître sous l’apparence d’une silhouette. Elle est à moi, elle est à vous, elle est la représentation de ce que l’on aspire, de ce que l’on soupire. Elle est ce que l’on veut bien lui dire d’être… Je crois en elle malgré son côté « terre-à-terre ». Elle n’est ni bronze, ni pierre ; elle est terre-eau-feu, éléments de vie. Elle n’est pas à la mode, mais elle reste populaire, appréciée par tous par son approche délicate et sensuelle. Voici l’histoire d’un univers imaginaire où des êtres s’installent et figent mes pensées. Un monde d’émotions, de sensations et d’envies qui émerge et se développe au gré du temps qui passe.